jeudi 14 juillet 2022

 Bon à savoir : Des termes juridique concoctés sur internet 

Résiliation : fin anticipée du contrat pour l'avenir seulement

La résiliation est le moyen le plus courant et (en théorie) le plus simple de mettre fin au contrat. On met fin à un contrat qui a produit des effets, soit pour convenance personnelle, soit parce que l'un des cocontractants a manqué à l'une de ses obligations. Exemples :

  • Je résilie mon abonnement de téléphonie mobile pour souscrire à une offre plus performante.
  • Je résilie mon assurance habitation parce que je déménage.
  • Je résilie mon abonnement Internet parce que le service connaît de nombreuses perturbations.
  • Mon assureur résilie mon assurance auto parce que j'ai effectué une fausse déclaration.
  • Mon abonnement à un service TV est résilié pour défaut de paiement.

 Résolution : sanction du défaut d'exécution d'une obligation

Dans le cadre de la résolution, il est mis un terme au contrat, généralement de façon rétroactive et par le juge, sans qu'il ait produit ses effets parce que l'un des cocontractants n'a pas rempli l'une des obligations principales :

  • Je résous mon abonnement Internet parce que le service n'a jamais fonctionné.
  • Je résous mon abonnement Internet parce que je n'ai jamais reçu le matériel.
  • L'assureur résout le contrat d'assurance parce qu'il n'a jamais reçu le premier paiement de la prime.

Annulation : à cause d'une condition essentielle non remplie

Prononcée par le juge, l'annulation est l'anéantissement rétroactif d'un contrat dont l'une des conditions essentielles de formation n'est pas remplie.

Elle annule le contrat de manière rétroactive, cela signifie qu'on considère qu'il n'a jamais existé, même s'il a commencé à produire des effets. Généralement, l'annulation d'un contrat est judiciaire.

Par exemple :

  • Un abonnement à un magazine est annulé parce que le démarcheur à domicile n'a pas respecté le délai de rétractation.
  • Un abonnement à une option sur un téléphone mobile est annulé parce qu'on considère qu'il a été souscrit sous la contrainte.

À noter : la nullité est dite relative quand elle peut être invoquée par un ou des cocontractants (la ou les parties protégées), et absolue quand elle peut l'être par toute personne (partie ou non au contrat) y ayant intérêt.

Bon à savoir : il existe un quatrième terme juridique recouvrant l'une de ces situations, qui est la rescision pour lésion. Celle-ci est une forme d'annulation qui ne peut être invoquée auprès du juge que lorsque le prix de vente est inférieur à 5/12 de la valeur réelle du bien vendu.


vendredi 15 octobre 2021

 Un ami sur linkedin a partagé un lien dans lequel il y a quelques adresses de moteurs de recherches pour les chercheurs qui veulent se démarquer de google. 

www.refseek.com

www.globalcat.org 

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* موقع Bioline ..
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Avec plus de 500 000 mémoires de master et thèses de doctorat
Research Paper’s in Economics ..
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mardi 9 mars 2021

 

Conclusion générale de ma thèse

« Le capital investissement en droit tunisien et droit comparé »

 

Le capital investissement, en tant que mode de financement alternatif à l’endettement, souffre de plusieurs handicapes que les professionnels appellent des dysfonctionnements, dus à des anomalies et des lacunes juridiques. Bien que, depuis quelques années les autorités tunisiennes ont accepté de promulguer de nouveaux textes, en l’occurrence les deux décrets – lois n° 99 et n° 100 de l’année 2011, ces dysfonctionnement persistent, notamment, au niveau des structures et véhicules qui le gèrent. Ils persistent, particulièrement, au niveau de la segmentation qu’elle soit géographique ou sectorielle. D’ailleurs, l’appellation de ce mode alternatif de financement par les textes de droit tunisien « Capital Développement » (le texte référence en arabe cite « tanmiya », voir l’introduction) est en soi une défiguration de la substance même de ce mécanisme, au point où plusieurs professionnels du secteur en Tunisie parlent d’un capital risque sans risque ; alors que ce mode de financement est caractérisé par la prise de risque ou carrément, comme il a été connu depuis le début, par l’aventure.

A l’évidence, il n’y a pas un large choix de solutions, par contre, il n’en y a qu’un seul. C’est celui d’accepter la notion et de l’adopter avec tous ses caractéristiques juridiques ; pour ensuite la  lancer dans le contexte économico – social. Le capital investissement devrait réussir, ainsi, à fonctionner convenablement pour réaliser les meilleurs résultats.

Pour pallier à tous les problèmes du capital investissement, le législateur devrait, tout d’abord, prendre en considération tous ces dysfonctionnements. Il devrait commencer par mentionner, dans le nouveau texte préconisé, les formes juridiques et les catégories des véhicules de ce mode de financement. Il devrait, aussi, mentionner des capitaux investisseurs personnes physiques, connus sous l’appellation Business Angels. Toutes ces désignations se feront par classification chapitre par chapitre. Le premier sera consacré aux règles communes à tous les véhicules et les investisseurs personnes physique. Le deuxième chapitre sera consacré aux règles spéciales des SICAR. Le troisième chapitre sera consacré aux règles spéciales des FCPR. Le quatrième chapitre sera consacré aux règles spéciales pour la reconnaissance des « Business Angels » et une organisation souple de leur intervention. Un chapitre sera consacré aux étapes d’investissement et de désinvestissement en indiquant les délais nécessaires à chacune d’elles. Un dernier chapitre sera consacré à la fiscalité telle que disposée par le décret-loi n°2011-100 du 21/10/2011. Chaque chapitre sera divisé en section expliquant les détails de chaque élément.

Pour que le projet réussisse, il nous semble que le prochain texte doit avoir un objectif clair qui est celui de rapprocher, le plus, le capital investissement des partenaires. Pour atteindre cet objectif, le droit doit être un allié utile à associer à la concrétisation du projet. Cette alliance se fera dès les phases en amont, et elle évitera qu’il soit pressenti comme une contrainte à devoir prendre en compte ; ou à devoir éviter que ce soit en amont, en cours d’exécution du projet ou en aval.

Pour cette raison, le droit que nous préconisons, pour le capital investissement, devrait beaucoup s’imprégner de son homologue anglo saxon dans la largesse du champ accordé aux partenaires. Il facilitera d’établir les conventions et les processus de travail selon les besoins de l’entreprise. Notamment, il doit s’imprégner de la forme juridique de la Société par Actions Simplifiée du droit français ; à cause de sa souplesse qui permet aux partenaires de faire le montage de projet, selon leurs ambitions pour réussir à réaliser les plus – values escomptées. En d’autres termes, le droit ne devrait pas être contraignant en imposant la mise en œuvre de mécanismes de direction et contrôle qui limitent le champ aux promoteurs et aux investisseurs en capitaux. Mais, il devrait s’effacer suffisamment afin de permettre l’apparition de dispositifs ad hoc plus souples. Ces dispositifs  répondront, au mieux, aux revendications des professionnels et elles feront du droit un ami, un soutien et un outil efficace pour ce mode de financement peu connu, voire même rejeté par les investisseurs tunisiens.

En plus, les textes doivent avoir la possibilité d’évoluer aussi vite que la pratique des investissements par ce mode de financement. Ainsi, ils doivent être en perpétuel modification et évolution afin d’être à jour des nouveautés technologiques et des innovations qui se développent à un rythme rapide. Pour assurer la continuité des modifications, il faut mettre en place une commission professionnelle chargée de suivre toutes les nouveautés en relation avec le capital investissement. Elle proposera, chaque fois que c’est nécessaire, des  projets de loi pour modifier les textes en vigueur.

Dans ce cadre, nous pouvons avancer le recours aux plates-formes électroniques de plus en plus nombreuses, pour raccourcir, faciliter et accélérer le contacte entre les investisseurs et les promoteurs pour la réalisation des projets. A l’instar du nouveau monde de financement alternatif, en l’occurrence le crowdfunding, le législateur et les professionnels devraient s’y inspirer pour moderniser les interventions du capital investissement, par le biais des procédures immatérielles et abandonner les procédures de la paperasse bureaucratiques. La dématérialisation permettra de rapprocher davantage des entrepreneurs ; et elle facilitera leur tâche de lancement des projets.

En plus, parmi les solutions que le texte devrait préconiser, il y a la fédération et l’unification des différents textes touchant au capital investissement. Il s’agit des textes de l’essaimage, l’incubation et de  l’amorçage. Il s’agit, aussi, des lois relatives aux PME pour aboutir aux différentes phases d’investissement désinvestissement de ce mode de financement alternatif. Il y a, également, la question de la fiscalité qu’il faut, au moins, préserver avec tous ses avantages ; afin de continuer à inciter les investisseurs à prendre participation aux fonds des entreprises. Mais, il est indispensable d’instaurer un système de contrôle et de suivi ex post aux activités des véhicules et des structures. Un système qui doit être monté par les membres mêmes de la communauté des capitaux investisseurs représentée par leur association. Cette dernière doit avoir une certaine autorité vis-à-vis de tous les véhicules et de les représenter tous sans exception. Elle aura pour tâche principale d’essayer d’unifier et d’harmoniser les procédures de financement actuellement diverses, longues et complexes, autant que possible.

Dans un contexte de recherche d’investisseurs locaux et étrangers, le législateur tunisien doit commencer par faire évoluer les textes de son tissu législatif touchant le capital investissement. Les actuels textes semblent dépassés par les temps qui courent caractérisés par les multitudes inventions incrémentales dans tous les domaines ; particulièrement,  par les innovations dans les domaines des technologies de l’informatiques et de la communication. Ces inventions, fruits de la Recherche et Développement, rendent les textes législatifs décourageants pour les investisseurs, voire même, elles les rendent obsolètes.

En effet, dans ce contexte inventif et innovatif, nous sommes supposés revoir nos textes touchant le secteur du capital investissement, pour offrir aux investisseurs ainsi qu'aux promoteurs un nouveau cadre juridique plus souple. Il leur offrira plus de liberté à établir leurs propres contrats pour la création et la gestion de leurs projets dans tous les secteurs, mais particulièrement dans le secteur des TIC.

Le nouveau cadre juridique, que nous préconisons, doit être novateur capable de permettre aux chercheurs de créer leurs entreprises afin de valoriser leurs travaux de recherches antérieurs. Il offrira la possibilité d’une prise en charge temporaire des salaires et la possibilité de retour du promoteur dans le laboratoire d’origine en cas d’échec. Ce dernier mécanisme est un encouragement et une incitation aux promoteurs qui craignent, justement, d’échouer. Il leurs permettra, certainement, de se rassurer un tant soit peu.

Un élément très important dans l’application des nouveaux textes devrait s’imposer. Il s’agit du règlement des litiges. En effet, des tribunaux plus autonomes devraient être capables de trancher les litiges plus rapidement, en toute indépendance ; avec une meilleure gestion des relations contractuelles. Le cadre législatif d’arbitrage doit être plus évolué et plus performant. Ces modes de règlements de différends rassureront les investisseurs sur le sort de leurs fonds, et leur permettront de gagner du temps et de l’argent.

Force est de constater, dans un contexte où le renforcement des normes prudentielles pour l’endettement bancaire est flagrant, que l’accroissement de la part du financement des entreprises par le capital investissement devient impératif et doit, donc, augmenter. Ces augmentations de prise de participation en fonds propres de projets risqués, se réalisent quand les investisseurs se voient offrir en amont un cadre légal favorable sur tous les niveaux. Ce cadre doit être protecteur par les mécanismes de garantie et de soutien et stabilisé par le climat sain et serein du pays, dans lequel s’inscriront leurs investissements. Avec les efforts nécessaires, nous arriverons, peut être dans un certain temps, à proposer aux capitaux investisseurs un cadre juridique attirant et encourageant. Il permettra aux prises de participation dans les fonds propres d’être une ressource plus onéreuse. Il permettra, aussi, aux investisseurs d’accepter le risque pour financer le plus grand nombre de projets.

 

dimanche 10 janvier 2021

Synopsis du film « Adults in the room » Réalisation Costa Gavras 2019

 

Synopsis du film « Adults in the room »

Réalisation Costa Gavras 2019

Arrivés au pouvoir, les socialistes grecs ont déclaré mettre en œuvre leurs promesses électorales, notamment, de couper cours avec les protocoles et les agissements des gouvernements précédents. Il s’agissait pour eux de modifier radicalement le paysage politico-économique du pays. L’Europe, à sa tête les allemands, ne l’entendait pas de cette oreille. Elle exigeait des grecs de payer leur dette colossale, quelles que soient les conditions. Pour ce faire, il propose un programme appelé « Memorundun of Understanding » (MoU).

Le mécanisme de ce programme est simple. Il a été expliqué par le ministre grec des finances (Yanis joué par Christos Loulis) dans le film.

Voici le schéma :

Dettes non payées

 

Plus de dettes

                                                                           Augmentation des impôts

 

 

 

Baisse des salaires,

Moins de recettes                                             pensions retraites, des

pour l’Etats                                                        investissements … etc

 

 

 


Baisse du pouvoir d’achat des citoyens

                            Baisse de la production (PIB et PNB)

(à lire en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'en haut)

Admirer l’affrontement

Dans tout ce contexte de contradiction entre les protagonistes, les grecs voulaient humaniser la crise. Leur ministre des finances a beau expliqué que la crise grecs est, avant tout, une tragédie humaine ; et que le MoU ne fera que l’approfondir et l’aggraver. Les européens, avec à leur tête le ministre allemand des finances, n’ont rien voulu admettre et ils continuaient à exiger que la Grèce signe l’accord sans aucune modification ni assouplissement. Le chef du gouvernement grec a fait recours à un référundum qui n’a pas plu aux européens. Le résultat fût sans appel. Les grecs ont refusé le MoU avec plus des 2/3 des voix des électeurs.

Malgré ce refus, les évènements ont pris une tournure inattendue. Le ministre des finances a démissionné et le chef du gouvernement a signé le MoU, au dépend de la volonté du peuple et notamment au dépend de ses électeurs qui l’ont refusé.

Aujourd’hui, les grecs continuent de vivre la crise aigüe qui les étouffe et les empêche de se développer. En revanche, elle permet aux européens de se faire payer leurs dettes en noyant la Grèce dans plus de dettes. La vie dans ce pays est devenue un cycle infernal.

Le film est en forme de manuel de la crise grecque, ainsi qu’en forme de documentaire relatant des faits historiques. Il est, à la fois, politique et artistique. Notamment, lors des dernières minutes (environ 30 mn), où on voit la danse des leaders politiques européens, principaux acteurs des négociations. Elle met en relief les différentes étapes des longues négociations entamées depuis le début pour aboutir à une solution. Le tout sur fond d’une démonstration ici limpide et machiavélique, dont l’Europe et son fonctionnement hyper capitaliste en sont la cause et le fondement même.

Le film relatant la réalité amère de la Grèce ne peut pas laisser indifférents ; car il en va de notre actuelle situation. En effet, la Tunisie risque d’arriver à la même crise que la Grèce. La preuve les dettes qui affluent de plus en plus sans aucune amélioration du niveau de vie des tunisiens. Pire encore la situation se dégrade.

Dans ce cadre, la phrase lâchée par le chef de gouvernement en parlant de faire baisser les salaires et les pensions de retraites est un signe révélateur du gouffre dans lequel s’enfonce la Tunisie.