lundi 17 décembre 2018

Au nom de la rose


L’incident du comédien qui s’est dénudé sur la scène du théâtre municipale et le déchaînement des réactions hostiles, voire violente, à son égard et donc à l’égard du Théâtre et de la culture qu’ont déclenché les islamistes de tous bords, m’a fait rappelé un film « Le nom de la rose », tiré lui-même d’un roman au même titre écrit par le professeur italien Bernardo Eco et publié en 1982.
Le film (et donc le roman aussi) retrace la confrontation entre la religion (ici catholique de l’église chrétienne) et la science. Et ce cas, retracé par cette fiction basée sur des parchemins séculaires découverts à la moitié du vingtième siècle en Italie, est similaire à ce qui se passe aujourd’hui avec les mouvements islamistes partout dans le monde, et en particulier en Tunisie.
L’auteur soutient que les hommes de la religion ne veulent pas éduquer les gens parce que par l’éducation ces derniers comprendront les stratagèmes de l’église (et du pouvoir aussi) et découvriront ses manœuvres dilatoires à leur égard, telles que l’imposition de la dime (taxe). Dans ce cadre, la religion, ou du moins l’interprétation religieuse d’une certaine façon pour ne pas tomber dans l’exagération et le jugement de valeurs, a été, de tout temps, contre la science et la culture. Rappelez-vous pendant la période d’après la révolution le 14 janvier 2011, l’apparition des salafistes et autres tendances et partis islamistes qui interdisaient le théâtre et la culture au nom du « Hram ». C’est exactement le même cas. Les islamistes ne comprennent pas voire ignorent que l’art est amorale par défaut. La morale empêche, même si relativement, la créativité. La créativité de tous bords, artistique, scientifique … etc, ne peut se faire sans la liberté du penseur, en particulier, et la Liberté en générale, droit fondamental exprimé clairement par la constitution tunisienne. Il est à remarquer que l’incident s’est produit à l’intérieur d’un espace clos et ceux et celles qui n’ont pas aimé sont sortis, donc il devrait s’arrêter là. Mais voila que nos sieurs les religieux profitent de l’occasion pour déchaîner une campagne d’hostilité afin de propager la peur dans les cœurs des gens et surtout propager l’idée que ce n’est pas de l’art, mais une attaque aux valeurs morales de la société. C’est comme si nous avons tous les mêmes valeurs morales ou que celles-ci sont immuables et que nos sieurs de la religion en sont les éminents représentants.  
Dans ce film, il y a une scène typiquement expressive. C’est celle où des prêtres dominicains (les riches qui défendent la richesse de l’église) discutent avec des franciscains (les pauvres qui ne possèdent rien et cherchent à aider les pauvres) de la robe du Christ. Les premiers prétendent qu’il l’a achetée et donc il a droit de la garder, donc par ricochet l’église a droit d’être riche, et les seconds allèguent qu’il l’a empruntée et donc il doit la rendre à son propriétaire, donc l’église ne doit rien posséder et le Christ était pauvre. Cette scène explique le droit de la propriété. L’église doit-elle avoir des biens et imposer des impôts à ses suivants ou non ? En plus, elle met, de ce fait en arrière plan, en exergue les rixes et les frictions en les parties de droite (capitaliste) et de la gauche (socialiste et communiste). Ce cas est similaire, aussi, à ce que font les islamistes qui sont des capitalistes à crocs de loup ; ils s’enrichissent de tout bord comme quoi « Dieu est riche et aime les riches ». Cette expression a été dite par Ghannouchi en personne en directe à la télévision.
Enfin, il y a aussi cette tendance des hommes de la religion qui veulent tout dominer à commencer par la politique, la culture, l’éducation et tous les secteurs de la vie ; ce qui mène à l’apparition des confrontations avec plusieurs parties, parmi elles les autorités. De ce fait, les islamistes (prétendus religieux) tiennent, subtilement, un discours qui inspire et structure la réflexion sociale au point de la faire déboucher sur une revendication politique des plus audacieuses, c’est celle d’interdire les présentations artistiques de tous genres tant qu’elles ne se plient pas aux dogmes moraux qu’ils imposent à la société.


Pour ceux et celles qui veulent comprendre plus le roman, le film et la réalité voici deux liens. Ce Le premier, sur Youtube, le réalisateur Jean-Jacque Annaud explique, à sa manière, les dessous du film et donc ça aide à comprendre. Et le second pour le roman en format électronique pour ceux et celles qui veulent lire.


vendredi 14 décembre 2018

Contre le rallongement de l'âge de la retraite


Les salariés les fonctionnaires et autres intéressés par le régime des retraites (j’en fais partie) ne veulent pas rallonger l'âge de la retraite à 62 ans (c’est ce que j’ai ressenti en discutant avec plusieurs parmi eux). Ce projet de loi est imposé par des parties qui cherchent à résoudre le problème hâtivement au dépend du tunisien et de son pouvoir d'achat et cette loi n'est pas le bon choix pour restructurer les caisses de retraite parce que rallonger l'âge de la retraite à 62 ans ne fera qu'empirer les choses étant donné que la concentration du fonctionnaire au delà de 60 ans diminue alors son rendement baisse. En plus, le nombre d'accident augmente les congés de maladie aussi alors les dépenses augmentent. En déduction on perd d'un côté les fonds qu'on collecte de l'autre. D'ailleurs cette expérience a été vécue dans quelques pays d'Europe et ils ont fait les mêmes déductions après quelques années d'expérience, alors pourquoi ne pas puiser dans le vécu de ces pays et chercher de meilleures solutions.