A travers son histoire l’homme a,
toujours, été enclin à inventer. L’invention est, effectivement, l’outil auquel
l’homme recourt pour résoudre ses problèmes. Dans ce sens, quelqu’un a
dit : « le besoin est source d’invention ».
Parmi les inventions de l’homme,
l’une de plus importante est, certainement, la notion de l’Etat. Cette notion a
été mise en relief par un auteur français, en l’occurrence Jean Bodin, dans son
livre « Les six livres de la république » au cours du 16ème
siècle.
L’apparition de la notion de l’Etat vient comme réponse au besoin de l’homme à mieux organiser sa vie socio – politique, après une longue période historique au cours de laquelle il y a eu les pires régimes de dictature, en occident comme dans le reste du monde. En effet, l’homme n’a connu, depuis le commencement de son histoire, que des régimes de tyrannie et de dictature, basés sur l’exploitation et l’imposition des choix des gouvernants aux gouvernés.
L’apparition de la notion de l’Etat vient comme réponse au besoin de l’homme à mieux organiser sa vie socio – politique, après une longue période historique au cours de laquelle il y a eu les pires régimes de dictature, en occident comme dans le reste du monde. En effet, l’homme n’a connu, depuis le commencement de son histoire, que des régimes de tyrannie et de dictature, basés sur l’exploitation et l’imposition des choix des gouvernants aux gouvernés.
Dans ce cadre historique et jusqu’à
la naissance de l’Etat des Etats-Unis d’Amérique, il n’y avait de régime que la
monarchie. Après 1776, l’année de la déclaration de l’indépendance des
Etats-Unis d’Amérique, un nouveau régime a vu le jour c’est le régime
républicain présidentiel.
On désigne par régime politique le mode
d’organisation des pouvoirs publics : mode de désignation des
trois pouvoirs (pouvoir législatif, pouvoir exécutif, pouvoir juridique), leurs
compétences et la définition des rapports entre eux.
Les régimes politiques sont le fruit du jeu des forces politiques dans le
cadre institutionnel défini par la Constitution ou par la coutume. S’ajoutent
d’autres facteurs, historiques, idéologiques, culturels, qui déterminent la
nature des régimes politiques.
Pour pouvoir étudier les régimes
politiques (monarchie, république), il faut soulever au moins deux
facteurs : la forme du régime et sa nature
Cet article sera consacré à la forme
du régime. Le prochain traitera de la nature du régime.
I) La forme du régime
Il y a deux formes de régimes
politiques. Le régime républicain et le régime monarchique.
A) Le régime républicain peut être
soit présidentiel, soit parlementaire.
1) Le régime présidentiel est basé essentiellement sur la
séparation des pouvoirs. On constate, d’abord, la séparation entre le pouvoir
exécutif et le pouvoir législatif. Le meilleur exemple à présenter est,
certainement, celui des Etats-Unis d’Amérique. Dans ce régime présidentiel, le
président est élu au suffrage direct. Son mandat est indépendant de celui du
pouvoir législatif. Le président a le pouvoir de nommer les membres du
gouvernement (des secrétaires d’Etat et non pas des ministres) et de leurs donner
les instructions. Dans les systèmes semis – présidentiels, tel que en France et au Portugal, le gouvernement est
responsable, à la fois, devant le président élu et devant le parlement.
Ensuite, la séparation des pouvoirs
s’applique particulièrement au pouvoir judiciaire qui doit impérativement
rester indépendant des 2 autres pouvoirs. Malheureusement, l’indépendance du
pouvoir judiciaire est, généralement, admise dans beaucoup de pays tel que la
Tunisie, même si elle n’est pas toujours respectée.
Enfin, l’objectif de la séparation
est d’assurer un équilibre indispensable entre les pouvoirs pour éviter
l’hégémonie de l’un sur les autres, car dans ce cas de figure la situation
pourrait aboutir à une forme de suprématie d’un pouvoir sur les autres, c'est-à-dire
aboutir à la dictature. La Tunisie a connu un régime présidentiel exagéré, dit
présidentialiste, dans lequel le président déchu avait dominait tous les
pouvoirs. C’est le cas de l’hégémonie du pouvoir exécutif sur le législatif et
le judiciaire.
2) Le régime parlementaire
Dans ce régime la séparation des pouvoirs est moins nette. En effet, le
gouvernement, y inclus son chef, émane, directement, de la majorité
parlementaire. Le parlement est élu au suffrage universel direct. Le président
de la république est soit élu au suffrage direct, soit élu au sein du parlement
(suffrage indirect). Dans ces cas, l’exécutif dépend de l’approbation du pouvoir
législatif ; c'est-à-dire un chef de gouvernement (ou premier ministre) ne
peut gouverner sans le soutien du parlement. Le fonctionnement du régime
parlementaire implique une étroite collaboration entre le Gouvernement et l’assemblée
(ou les assemblées) et ce dernier peut faire tomber le
gouvernement par une motion de censure, tel que dans l’exemple du projet de la
constitution tunisienne du 1er juin où on découvre un déséquilibre
entre les deux pouvoirs législatif et exécutif, au profit du premier. Un pouvoir
de dissolution est reconnu au chef de l’État ou au
chef de Gouvernement. La dissolution apparaît,
ainsi, comme un mécanisme de régulation permettant de surmonter les tensions
qui peuvent survenir entre le Gouvernement et sa majorité. La dissolution
présente, en outre, l’intérêt de solliciter l’arbitrage des électeurs. Toujours
dans le projet de la constitution tunisienne du 1er juin, on trouve
un pouvoir de dissolution reconnu au président de la république. Au cas où le
chef de gouvernement nommé échoue une deuxième fois, dans un délai de 60 jours,
à former son gouvernement pour refus des parlementaires à approuver la
formation gouvernementale présentée, le président de la république peut
procéder à la dissolution du parlement. Ce mécanisme est introduit dans le
projet de la constitution pour presser le parlement à accepter le gouvernement
sous menace d’être dissout.
B) Le régime monarchique
C’est le plus ancien connu depuis l’antiquité.
Il est soit absolu soit parlementaire.
1) La monarchie absolue
Le Roi (ou Sultan, Empereur, Prince,
Khalifa … etc) est le grand manitou. Il rassemble tous les pouvoirs. Il règne
seul en maître absolu ou aidé par son entourage. Au cas où il règne seul le
régime est tyrannique, s’il est aidé par sa famille le régime est oligarchique.
Les individus sont des sujets. Ils
n’ont droit ni aux critiques ni autres formes de mécontentement ou
protestation. Ces manifestations sont catégoriquement interdites. C’est un
régime totalitaire. Dans ce cadre, il y a l’exemple du Royaume Uni d’Arabie
Saoudite, où aucune manifestation de la volonté contre le Roi n’est tolérée.
Les opposants, quels qu’ils soient, sont abusivement arrêtés, jugés,
emprisonnés voire tués.
En plus et depuis toujours, la
religion a souvent soutenu le régime monarchique absolu, comme quoi, le
monarque est le choix et la voix de Dieu. Il est choisi par Dieu pour faire
régner sa loi. C’était le cas que ce soit en Europe ou dans les pays du Moyen
Orient. Ce cas de régime est appelé régime théocratique (il y a les théocraties
directes et les théocraties indirectes), où le Souverain exerce son pouvoir
aussi bien dans le domaine religieux que dans le domaine temporel (ce qui
concerne la réalité de la vie quotidienne par opposition au domaine spirituel).
Par extension la théocratie désigne les régimes politiques qui dépendent du
pouvoir spirituel religieux.
Cet état de fait a incité à
l’apparition de révolte ou rébellion de temps à autre, qu’elles soient au nom
de la religion ou non.
2) La monarchie parlementaire
La monarchie parlementaire la plus
ancienne est la monarchie parlementaire britannique. Cette dernière a commencé
à se former depuis la grande charte (Magna Carta) de 1215, établie à la suite
de la guerre perdue par le Roi contre les barons anglais soutenus par le peuple
et qui a abouti à l’obtention des garanties concernant des droits
élémentaires : celui d'être jugé devant un tribunal indépendant,
pouvoir donner son opinion sur le bon gouvernement du royaume…. Ces droits sont
confirmés à nouveaux en 1297[1]. La
formation de cette monarchie parlementaire s’est confirmée au 17ème
siècle par la Déclaration anglaise des droits (the English Bill of Rights)
limitant sérieusement le pouvoir monarchique. Signé à Westminster en 1689,
il résume les droits reconnus aux Anglais et reconnaît que le souverain ne peut
établir l’absolutisme. Il est interdit au roi de suspendre des lois, d’empêcher
leur exécution et d’ériger une juridiction d’exception. Ce texte préfigure la
démocratie moderne : la doctrine de la souveraineté populaire remplace celle du
droit divin. C’est la véritable naissance du parlementarisme britannique[2]. Désormais,
le Roi règne mais ne gouverne pas.
La reine Victoria qui a
régné de 1837 à 1901, même si elle ne fut pas toujours très appréciée par son
peuple, est devenue pendant les dernières décennies de son règne la mère de la
nation. C’est elle qui a donnée, définitivement, à la monarchie britannique son
rôle moderne, symbole de la cohésion et de l'identité nationales.
La Reine d’Angleterre a un rôle
constitutionnel qui se limite, en tant que Chef d’Etat à rester politiquement
neutre.
D'après la constitution du
Royaume-Uni, le pouvoir législatif est exercé par les deux chambres du Parlement,
à savoir la chambre des Lords et la chambre des
Communes. Quant au pouvoir exécutif,
il est exercé par le Premier ministre et son Cabinet. Le rôle du souverain se
cantonne donc essentiellement à un rôle cérémoniel en tant que chef d'État.
Dans ce système monarchique
parlementaire, le monarque charge un chef de gouvernement pour former un
gouvernement. Le chef de gouvernement constitue son cabinet et le présente au
parlement pour approbation. De ce fait le gouvernement devient responsable
devant le parlement. Et le système est dit monarchie parlementaire.
Le monarque est le représentant de
l’Etat, et est garant de la continuité de ses institutions. En tant que Chef
d’Etat, le monarque, peut avoir soit une fonction représentative honorifique,
tel que l’exemple cité plus haut pour la Reine d’Angleterre, soit une fonction
effective de Chef d’Etat tel que c’est le cas du Roi de la belgique.
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