jeudi 22 août 2013

La danse de l’apprenti sorcier

Les événements dans les pays arabes se succèdent mais ne se ressemblent pas. Entre temps, les pays occidentaux ne savent plus sur quel pied danser. Ça me rappelle l’exemple que donne un auteur français (Claude Roy me semble – t – il), quand il dit les apprentis sorciers en voulant réaliser un tour, comme faire tomber la pluie, causent une catastrophe, comme déclencher un incendie. Un apprenti sorcier ne maîtrise pas ses techniques, cafouille et fait tout de travers. C’est exactement le cas des pays occidentaux en ce moment, ils ne savent pas sur quel pied danser.


En Egypte, les autorités pourchassent et arrêtent les dirigeants islamistes qui essaient de s’enfuir. Le dernier en date safwat Hijazi a été arrêté tout près de la frontière libyenne. A peine si les Etats-Unis critiquent l’arrêt des ces dirigeants et la position des autorités vers le parti islamiste.
Entre temps, le juge en charge du dossier de l’ancien président Moubarak, le déclare libérale, et on s’attend à ce qu’il le soit dans quelques jours (vendredi 23 août 2013). Est – ce le retour du Sphinx ? Dans tout ce brouhaha on n’entend aucun commentaire des pays occidentaux. L'événement voire tous les événements passent sous silence, excepté que les Etats-Unis menacent de couper les aides à l’Egypte et que le Maréchal Sissi menace de ne plus recevoir les aides des Etats-Unis (sic).
En Syrie, dès le dimanche on apprend que les investigateurs de l’ONU arrivent pour mener leur enquête sur l’emploi des armes chimiques. Quelques jours plus tard, les médias occidentaux nous apprennent qu’une attaque à l’arme chimique vient d’avoir lieu au nord-est de Damas. Mon Dieu quel hasard?!. Sans attendre aucune preuve ou au moins une information tangible, les pays occidentaux, suivis de quelques pions comme la Ligue Arabe, demandent aux membres de la délégation de l’ONU de se diriger directement vers les lieux de l’attaque et non seulement mais en plus ils accusent clairement le régime syrien de cette horrible tragédie, mais n’accusent ni les Djihadistes ni les autres opposants armés. Ceux - la sont nickels. Le régime syrien répond par la négation et même va plus loin il accuse l’opposition armée. Le lendemain matin, le ton change. Désormais, les quelques membres de l’ONU plus sages (tel que l’argentine) appellent à plus de prudence et à finir l’enquête. Et les pays occidentaux qui baissent le ton pour dire que dans le cas où il est prouvé que le régime Syrien a employé les gaz contre les civiles il en sera avec lui autrement. C’est pour vous dire à quel point ils sont décidés et plus.
En Tunisie, ils ne savent plus s’ils doivent continuer à soutenir les extrémistes de la Nahdha, qui courent dans tous les sens pour maintenir le soutient de leurs alliés et surtout maintenir les sources d’argent, ou soutenir l’opposition civile. Dans l’un ou l’autre cas, ils ne peuvent garantir l’issu de la crise, car ni la Nahdha ni l’opposition ne semblent prêt à céder du leste. Et surtout il y a le risque que des extrémistes recourent à l’usage des armes et les attentats contre les civiles, si la Nahdha se retire du pouvoir étant donné qu’elle les a longtemps soutenus et surtout elle leurs a laissé le temps de se préparer convenablement et d’amasser les armes.  
En Libye, les pays occidentaux ne donnent plus aucun signe de vie. On entend plus leurs voix à propos de ce qui arrive là bas. Bien que l’Etat libyen a pratiquement disparu et le pouvoir est entre les mains des chefs de bande ou des chefs de tribu et que c’est l’anarchie total là bas, avec ce que cette anarchie peut entraîner de dangers d’instabilité pour les pays limitrophes en particulier la Tunisie et l’Algérie, les pays occidentaux ayant fini leurs sales boulots de mettre la main sur le pétrole, se sont retirés laissant le pays à son triste sort d’insécurité et de guerre civile.
L'occident ne sait plus sur quel pied danser. Il s'embrouille et s'égare. Ses intérêts changent d'un pays à un autre. L'influence des pays du golf met ses positions, d'un pays à un autre, en contradiction. Dans un pays, il soutient les mouvements religieux extrémistes. Dans un autre il les combat. Tout cet état de fait se répercute négativement sur le monde arabe qui se trouve, aujourd'hui, déchiré plus que jamais au profit de son ennemi éternel Israël et bien sûr au profit de l'occident lui - même qui ne se préoccupe que de ses intérêts. 
Voila comment les pays occidentaux mènent leurs politiques dans les pays arabes, de nos jours, en changeant de direction avec le vent, le vent de leurs intérêts ça va de soi. Mais le vent souffle – t – il toujours dans la bonne direction souhaitée. Wait and see.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire