Le transit international routier constitue une mesure d'assouplissement aux mécanismes du transit international par voies terrestres. Les opérateurs trouvent beaucoup de difficultés en franchissant les frontières terrestres avec des marchandises, tous les jours. cet état de fait est à l'origine de beaucoup de retards et surtout beaucoup de dommages, d'avaries et particulièrement des pertes financières aux commerçants à l'échelle internationale. Cependant les échanges du commerce extérieur augmentent de jour en jour vue les développements enregistrés que ce soit pour les moyens de transport ou particulièrement pour les productions de divers produits, ce qui implique nécessairement la recherche de meilleures solutions pour faciliter le transit international terrestre.
Une mesure d’assouplissement au Transit international
Le transit international a connu beaucoup de
mesures d’assouplissements. Parmi elles, l’une des plus importantes est
certainement la TIR
élaborée par une convention internationale en 1975. « Le régime a été
conçu pour faciliter au maximum le mouvement des marchandises sous scellés
douaniers dans le transport international. Il fournit aux pays de transit la
garantie requise pour couvrir les droits et taxes de douane exigibles. Il
cherche à atteindre un équilibre entre les responsables des autorités
douanières et celles de la communauté commerciale internationale[1] ».
Le TIR est un système dont l’objectif est de
faciliter au maximum le transport des marchandises à travers les frontières des
pays y adhérents. C’est ainsi que le législateur tunisien a décidé d’introduire
le système TIR dans la nouvelle règlementation les règles de cette convention.
Cette adoption de convention permettra certainement un assouplissement évident
et remarquable du régime de transit[2].
« A ces préoccupations a correspondu la
mise en place de plusieurs systèmes, de plus en plus libéraux, dont le plus
connu est celui du transit international routier (T. I. R). Au lieu de
soumettre le transporteur, lors du passage de chaque frontière, à l’obligation
de constituer une garantie pour la durée de son trajet, on a imaginé, grâce à
la conclusion d’une convention internationale, la mise au point d’une chaîne de
garantie ininterrompues accordée par des organismes professionnels reconnus et
relayés par un pool d’assureurs, matérialisée par la délivrance d’un carnet (le
carnet T.I.R), dont un feuillet est remis aux autorités douanières lors de
chaque passage de frontière[3] ».
La caution dans le cadre du
régime du TIR.
Cette convention, dont l’objectif est
d’assouplir les procédures du transit international nécessite une
caution. Le cautionnement « … est assuré, dans chaque Etat
adhérent à la caution par des associations accréditées qui s’engagent,
conjointement et solidairement avec les associations correspondantes des autres
pays, à acquitter dans la limite d’un certain plafond tous droits et taxes qui
pourraient être exigibles à la suite, soit d’infraction commises sur l’un des
territoires traversés, soit en raison de la non régulation totale ou partielle
du carnet TIR[4].
Les associations sont à leur tour couvertes par
un pool international d’assurance. A la suite des nombreuses difficultés
causées par la mise en œuvre de ces principes, les règles communautaires ont
été profondément révisées en vue de préserver plus efficacement les intérêts
financiers de l’Union Européenne »[5].
La convention TIR a harmonisé les procédures
entre les pays adhérents pour éviter aux transitaires ou autres opérateurs
(transporteurs, propriétaires, … etc) toutes complications et difficultés de
passage par les bureaux frontaliers des douanes, d’un pays à un autre. Elle
admet de consigner une caution dans une association accréditée pour la cause.
Toutes ces associations sont solidaires dans l’acquittement des droits et taxes
exigibles à la suite d’infraction. Ce système permet, donc, un transport des
marchandises plus fluide et rend le transit simple et facile.
[1] ABDAWI Salwa, MISSAOUI Houssem Eddin, le nouveau code
des douanes et restructuration des régimes économiques douaniers, mémoires,
Institut supérieur du transport et de la logistique de Sousse, 2009.p. 12.
[2] JORT. N° 22, du 22 mai 2008, Délibération de la chambre
des conseillers. p. 1248. ادراج ضمن المجلة الأحكام المتعلقة باعتماد
وثائق المنظومة الدولية للنقل بمثابة وثائق تقوم مقام التصريح الديواني المفصل
المتسوجب في الغرض (دفتر النقل الدولي عبر الطرقات أو دفتر القبول المؤقت
[3] BERR, Claude J, « Introduction au droit douanier »,
Nouvelle édition, Edition Economica, 2008. p. 55.
[4] PANNIER Jean, « …l’inobservation du délai de
notification de la non-décharge du carnet TIR à l’égard du titulaire de ce
carnet n’a pas pour effet que les autorités douanières compétentes sont déchues
du droit de procéder au recouvrement des droits et taxes dus en raison d’un
transport international de marchandises effectué sous le couvert dudit
carnet ». « Recueil de jurisprudence (1990-2010) », CFCE (3ème
chambre) 14 mai 2009 (Aff : C-16108) p. 554.
[5] Idem,
p. 376.
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